Les guerriers sont morts

Da Vinci

J’écarte les bras au monde, pourquoi l'homme de Vitruve ne serait-il pas une femme ?

Saisir sa vie, enlacer son destin, s'aimer. Lente dissection qui jamais ne se termine, d'une vie à l'autre, d'un soir au matin, marche après marche.

Je me parle. Une musique m'a lancée sur des traces interdites. Les tiennes. Juste un monologue. Rien de plus. Rien d'autre.

Les mots sont là, flamme d'esprit qui ne réchauffe plus. Fièvre de peau, frissons de cœur.

Flesh

Une trace. Une brûlure. Au 69ème degré.

Tu as couru sur ma peau, marqué ma chair de ta présence, instant de feu, un seul, si peu. Animal triste et magnétique, ton âme m'a captivée, bien plus que ton corps. Gouffres de contradictions, prendre, dévorer, tout avoir. Vite. Prédateur sensuel et féroce, j'ai vu ton esprit. Si tu savais....tu t'aimerais aussi.

"My flesh trembleth for fear of thee; and I am afraid of thy judgments"

Anima

Et l'esprit ? Et l'âme ?

Sur un chemin de joie. Sur un sentier de croix.

Si bref, si intense. Se trouver. Se reconnaître. Unique. Précieux. Je n'en garde que l'esprit, celui qui nous parfume, flotte autour de nous, se goûte, inspire. Grains de spiritualité, odeurs de rencontre, velours sur nos lèvres, sangs dans nos bouches.

Anima, le souffle qui donne vie. Ni contrôle ni calcul. Pas de mathématiques dans ces souterrains.

Un, plus un.

amare

fugam