Ostara

Le Sabbat mineur d’Ostara approche et je voudrais parler de ce qu’il représente pour moi et de ce que je mets en œuvre pour célébrer en harmonie ce moment fort.

Ostara correspond à l’équinoxe de Printemps. Cette année c’est le 20 mars que s’équilibrent le jour et la nuit, mais la nature est souple et les jours d’avant et d’après conviennent aussi.

Équilibre et renaissance : deux mots forts et pleins de sens.

A ce moment précis de l’année le Jeune Dieu et la Jeune Déesse se présentent, porteurs de toute vie potentielle.

Les couleurs d’Ostara sont jaunes, vertes ou violettes. Son goût est celui des petits gâteaux tièdes. Sa forme est ovale, comme un œuf, toute en rondeur, en gestation.

Son élément est l’air et son arbre le saule.

Souvenons-nous. Il y a, ancrée dans nos cellules, la mémoire très ancienne de ce moment en devenir, de ce jaillissement primitif.

Alors pour l’espoir, pour le renouveau, pour l’éveil, pour le monde, je vais célébrer Ostara.

Il y a près de ma maison une forêt dans laquelle dort un chêne de 500 ans.

Il a tracé autour de lui une clairière et son âme est cachée depuis longtemps. Personne ne vient lui parler, juste quelques promeneurs qui l’admirent parfois lors d’une balade dominicale.

La semaine dernière je suis allée le voir. J’ai déposé des offrandes et me suis présentée, par la Terre en répandant du sel rose, par l’Air en brûlant du benjoin, par le Feu en allumant une bougie blanche et par l’Eau purifiée.

J’ai récité une prière et je l’ai appelé en lui demandant de me voir et de m’accepter. On ne convoque pas le Chêne…

Ensuite, et parce que le présent est mon choix, j’ai appuyé mon ventre et mon visage contre son écorce et j’ai attendu en récitant une prière écrite pour ce moment.

Tout parle quand on aime et qu’on est patient. J’ai entendu son murmure, ressenti son frémissement. Et dans la forêt à l’horizon caché, une trompe de chasse s’est mise à corner. Cernunnos le Grand Cerf n’était pas loin.

Je fêterai Ostara ici.