Samhain, l'ombre des sorcières

Samhain nous a porté.

Ce grand sabbat a ouvert ses bras de bois, son cœur de terre ; il nous a enveloppées d’une nuit sans lune et caressées  de l’air de la forêt.

C’est parées de nos rires que nous avons rejoint la clairière.

Toujours une évidence. Une de plus, unique et magique.

Nous avons confié notre nuit au vieux chêne : six siècles à s’éveiller et s’endormir, six cents ans à vivre et à mourir, victorieux du temps et des hommes ; pour nous, cette nuit la porte s’est ouverte.

Quatre.

Quatre minuscules sorcières sous une ombre immense et sombre.

Une respiration particulière nous happe dès l’arrivée, haleine d’humus chargée du souffle des vies passées, générations oubliées mais pas effacées.

Nettoyer la clairière, trouver notre place, dresser l’autel et projeter le cercle.

Quatre grandes sorcières sous la protection d’un Magus sylvestre.

La nuit s’est déposée, ciel noir, Melana, Enodia joyeux chemin de croix, nous sommes devenues les voix, la voie.

Ce qui s’est alors passé…..restera au creux de la forêt.

Nous avons marché vers notre ombre.

Samhain nous a offert le don de mercy.

Ses faveurs et son amour.