10 Mai 2016
Les feux de Bel se sont éteints.
Dans mon herbier Salvia, Salix, Quercus, Primula, Crataegus, Viola, Genista, Abies, Carpinus et bien d’autres encore dont les noms sont une incantation.
Litha approche……
Je le sens comme on devine l’aube à la lumière qui change.
Litha est un parfum de forêt, un point d’équilibre, une seconde à célébrer.
Je vais répandre le gui sous nos pieds.
J’ai trouvé la clairière, elle est là, elle attend.
C’est un ventre végétal, un chemin sombre qui mène à la douceur, une route noire qui ouvre à la lumière.
Là, au creux de ma forêt, il y a un lien vers chaque Sabbat. Et j’ai trouvé le sentier de Litha, bien caché, sinueux mais droit.
Le moment venu nous marcherons vers ce centre. Nous y sommes attendus.
Il y a les pins et les chênes mélangés, immenses, certains morts, d'autres vivants.
Il y a ce chevreuil qui m’attendait, le jour où j’ai trouvé l’endroit. Il n’a pas eu peur, il était juste là.
Autour il y a les mares, une noire et une verte, une endormie et une éveillée.
Ce lieu est pour Litha, il me murmure quand je suis son chemin : « ici est la porte, ici est le passage».